À Mayotte, la lutte contre l’économie informelle se poursuit

À Mayotte, la lutte contre l’économie informelle se poursuit

À la gare maritime et à l’aéroport de Mayotte, les services de l’État ont renforcé les contrôles des flux financiers sortants. En une semaine, plus de 130 000 euros ont été examinés et plusieurs cas de blanchiment détectés. Des amendes immédiates ont été infligées. L’État affiche sa fermeté face à l’économie souterraine. Un sujet de notre partenaire France Mayotte Matin.

Les opérations de contrôle des flux financiers sortants s’intensifient à Mayotte, l’argent étant le nerf de la guerre de l’immigration clandestine et l’économie informelle. Le comité opérationnel départemental anti-fraude (CODAF) a mené une série de vérifications ciblées la semaine dernière et ce week-end à la gare maritime ainsi qu’à l’aéroport de Dzaoudzi.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. À la gare maritime, 87 voyageurs ont été contrôlés. Près de 47 335 euros en espèce ont été examinés et trois cas de blanchiment détectés ont donné lieu à des amendes immédiates. À l’aéroport, ce sont 26 passagers qui ont été contrôlés, pour un total de 45 510 euros en espèce examinés, avec une infraction avérée entraînant également une sanction financière.

Ces contrôles visent à lutter contre l’économie illégale et les transferts non déclarés d’importantes sommes d’argent, souvent liées à des activités frauduleuses ou échappant totalement à la fiscalité. L’État se montre déterminé à freiner les circuits parallèles qui minent l’économie locale et alimentent les réseaux illégaux.

La multiplication de ces opérations, appuyée par une coordination interservices, envoie un message clair : aucune tolérance ne sera accordée aux manquements à la réglementation financière. D’autres opérations similaires sont d’ores et déjà prévues sur l’ensemble du territoire.

Anne-Constance Onghéna pour France Mayotte Matin