Lutte contre le narcotrafic en Martinique : l’opération « Scotopelia » dévoilée après plusieurs mois de surveillance maritime

© Préfet de la Martinique

Lutte contre le narcotrafic en Martinique : l’opération « Scotopelia » dévoilée après plusieurs mois de surveillance maritime

Après plusieurs mois d’une mission discrète, les autorités ont révélé ce mercredi les résultats d’une vaste opération de lutte contre le narcotrafic et le banditisme en Martinique. Baptisée « Scotopelia », du nom d’un oiseau de nuit, cette opération conduite par un escadron de gendarmerie spécialisé visait à surveiller et intercepter les embarcations illégales circulant entre les îles.



Le bilan communiqué est conséquent, avec 17 interceptions réalisées, menant à l’interpellation de 29 individus. Les saisies incluent notamment des armes de poing, plusieurs milliers de munitions, 100 kilos de cannabis et de cocaïne, ainsi que de l’alcool, des cigarettes de contrebande et de l’argent en liquide.


Le général Yvan Carbonnelle, commandant de la gendarmerie de la Martinique, a souligné la nécessité d’intervenir au moment le plus stratégique, au micro de nos confrères de Martinique la 1ère : « Il faut les interpeller en flagrant délit, au moment où se produit l’arrivée, de préférence avec la jonction des éléments qui récupèrent la marchandise ».

L’opération, restée confidentielle jusqu’à ce jour, visait à enrayer un système structuré d’approvisionnement par voie maritime. Le préfet Étienne Desplanque a insisté sur les conséquences des trafics sur la société martiniquaise, toujours au micro de Martinique la 1ère : « Lorsqu’on achète des cigarettes de contrebande, elles arrivent par les mêmes qui font acheminer des armes, c’est pour cela qu’il faut que tous les Martiniquais comprennent qu’il va falloir vraiment coopérer au maximum avec les policiers et les gendarmes, parce que tout ce qui nous arrive par la mer, en provenance des îles voisines, potentiellement, nourrit la violence en Martinique, et ça doit être un combat commun ».

Les autorités appellent ainsi la population à une mobilisation collective contre tous les types de trafics qui, au-delà des aspects économiques, participent à l’alimentation de la violence sur le territoire. 


 

Damien CHAILLOT